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Six mois Six balles
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  • Utiliser le jonglage comme premier contact lors de notre voyage en Asie centrale. Les photos presentes sur ce site (exceptees celles de l'album "un avant gout du voyage) sont l'unique propriete de Thomas PENSIVY et Catherine Toumelin. Elles ne sont pas li
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Six mois Six balles
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20 septembre 2008

NAMASTE DE KATHMANDOU

JEUDI 18 SEPTEMBRE

Nous atterrissons a Kathmandou apres une nuit blanche.
Nous sommes partis mercredi de Mahabalipuram pour rejoindre Chennai ou notre avion devait s'envoler a 20h30. Nous partirons finalement vers 21h30, direction Dehli.

Apres 3h de vol environ, nous voila a Dehli. Nous rencontrons un israelien avec qui nous prenons un taxi jusqu'a l'aeroport international. Nous restons discuter un peu dehors puis rentrons a l'interieur vers 2h du matin...
L'armee surveille toutes les entrees, et quand nous decidons de ressortir pour fumer une clope, impossible.
Nous sommes bloques a l'interieur ! Et notre vol pour Kathmandou n'est qu'a 6h30...
Apres avoir demander a plusieurs personnes (militaires et personnel de l'aeroport), nous finissons par suivre leur conseil et allons fumer dans les toilettes, ou c'est bien sur interdit...

Tom s'endort une heure. Cath le reveille a 5h30, enregistrement des bagages. Nous nous dirigeons vers la porte d'embarquement numero 5 d'ou part notre avion.
Un coup d'oeil rapide sur le tableau d'affichage nous permet de nous rendre compte qu'il faut qu'on embarque porte 3...a quelques minutes de la fin !

Nous nous approchons du Nepal vers 8h et survolons les montagnes.
Malgre quelques nuages, l'impression est grandiose, dans quelques minutes nous foulerons le sol nepalais.

A l'aeroport, tous les "taxi men" nous sautent dessus. On rencontre un gars de notre age, nepalais, qui nous indique ou prendre le bus pour rejoindre Thamel, quartier des guests...
Une demie heure de bus dans la circulation de Kathmandou, une des villes les plus polluees au monde.

Premiere visite de la ville, et meilleure impression qu'en Inde, ici les gens nous sourient. Et pas forcement pour nous vendre quelque chose...
Bien sur, il y a la pauvrete (le Nepal est un des pays les plus pauvres d'Asie), les enfants des rues (qui sniffent de la colle), les marchands des boutiques a touristes qui sont un peu relous mais ca parait quand meme plus sympa que l'Inde...

Hier, vendredi 19, nous marchons le matin a travers les quartiers nord-est de Kathmandou pour attendre le monastere de Swayambhunath. Perche sur une colline, il surplombe la vallee.
Nous y rencontrons un guide qui nous apprend que dans l'apres midi il y a un festival a Durbar square.

Nous nous y rendons et assistons au festival d'Indra Jatra, en honneur a la deese vivante Kumari.

La foule est repartie sur quatre grands temples : il y en a un pour la presse, un pour les femmes, un pour les hommes et un pour les touristes...
Apres une longue attente nous pouvons enfin apercevoir les trois chars sur lesquelles sont installes trois jeunes filles... dont la deesse vivante Kumari.

Kumari a ete choisie a quatre ans, au terme d'une sélection ardue, pour incarner une déesse hindoue vivante et vierge, conformément à une tradition qui remonte au XVIème siècle.
La jeune élue s'appelant Preeti Shakya, est devenue la déesse Kumari, divinité protectrice de l'antique royaume himalayen.

La précédente déesse avait atteint l'âge de 12 ans. La puberté marquant la fin du règne de Kumari.
Mais ne devient pas Kumari qui veut. Les candidates doivent, en premier lieu, appartenir au clan Sakya, prêtres placés au sommet de la hiérarchie bouddhique du royaume, et plus particulièrement à une des familles Sakya vivant dans un des 18 monastères bouddhistes de Katmandou.

La Kumari actuelle, issue d'une famille sakya de Itumbahal, dans la vallée de Katmandou, est aussi la petite-fille d'une artiste illustre, Siddhi Ratna Shakya.

La candidate doit être un enfant pur, à tous les égards. La moindre égratignure sur le corps ou la moindre dent qui manque l'élimineront d'office. La tradition exige qu'elle réponde à quelque 32 exigences physiques avant d'être choisie, selon un site internet indien consacrée à cette divinité vivante.

Enfin, avant d'être choisie, elle doit passer une nuit toute seule plongée dans le noir total, au milieu de cris terrifiants, afin de prouver qu'elle a le courage d'un être divin, à l'exemple de Kali, déesse hindoue de la guerre, selon ce site. Bien entendu, la petite fille doit conserver le calme le plus absolu.

La nouvelle déesse va désormais se préparer à mener une existence bien sérieuse pour une petite fille. Elle vivra recluse dans son temple, le Kumari Ghar, et aura très peu de contacts avec la population.

Par ailleurs, pour les Népalais, Kumari ne doit pas rire, ni même sourire pendant son règne. Le contraire présagerait d'un terrible désastre pour le pays.

Les Hindous et les Bouddhistes viennent recevoir les bénédictions de la déesse pendant toute la durée du festival, qui s'étend sur dix jours. Même le roi du Népal réclame la protection de la petite divinité.

De son côté, la précédente déesse, montée sur le trône sacré en 1995, a rejoint la vie ordinaire des huit autres Kumaris à la retraite.

Quand son office prend fin, l'ancienne déesse reste sacrée aux yeux de la plupart des Népalais, et il est peu probable qu'elle puisse un jour se marier. Mais l'Etat assure aux Kumaris retirées une sorte de pension relativement confortable.

Nous assistons donc aujourd'hui au defile de cette deesse donnant sa benediction pour l'annee a venir.

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